Jacques-Henri Lartigue

Jacques-Henri Lartigue

« Ma révolution intérieure, en somme c’est l’abandon de toutes les lois plus ou
moins imaginaires auxquelles je me croyais en devoir d’obéir. Mon « truc » c’est une liberté folle (et aussi une folie libre). »

Jacques Lartigue naît le 13 juin 1894 à Courbevoie, dans une famille aisée. Son père, Henri Lartigue, se passionne pour les objets de la modernité, l’automobile et la photographie, qu’il pratique en amateur. Jacques, fils cadet et choyé, grandit entouré de plaisirs et d’amusements, entre l’hôtel particulier parisien que sa famille occupe à partir de 1899 et la maison de vacances de Rouzat, au cœur du Puy-de-Dôme, qui sera vendue en 1923.

Enfant précoce, il commence à l’âge de 6 ans à noter dans un carnet l’activité de ses journées et ses réflexions personnelles. Son père l’initie à la photographie et lui offre dès l’âge de sept ans son premier appareil photographique (une chambre 13 x 18 à pied). Il capte tout ce qui l’amuse ou l’émerveille. L’écriture et l’image se conjuguent et se déploient de manière continue pour retenir l’instant vécu et commenter le quotidien. Le mouvement le stimule : les premiers avions, les automobiles, les manifestations sportives et les belles dames du Bois de Boulogne deviennent des sujets récurrents de ses premiers instantanés. Pour garder trace, il compose des albums de photographies, véritables chroniques de sa vie intime et familiale.

En 1912, il prend ses premières photographies en couleurs. Il fréquente l’Académie Jullian en 1915, où la peinture devient son activité professionnelle. Il est l’élève de J.P. Laurens et d’A. Decheneau. En 1919, il épouse Madeleine Messager, surnommée « Bibi », fille d’André Messager, compositeur, chef d’orchestre et directeur de l’Opéra, qui devient son modèle préféré. Le 23 août 1921, leur fils Dani naît.

1918

Lartigue dessine la Table 1918 pour sa demeure familiale.

1922

Jacques-Henri Lartigue expose ses oeuvres peintes à la galerie Georges Petit, à Paris.

1930s

Lartigue côtoie le milieu du cinéma en réalisant des motifs de tissus.

1962

Ses photographies sont exposées pour la première fois au Museum of Modern Art de New York.

Dès 1922, il expose ses œuvres peintes à Paris, à la Galerie Georges Petit. Il se lie d’amitié avec Sacha Guitry, Yvonne Printemps, Maurice Chevalier, Abel Gance et le peintre Van Dongen. Il compose des séries de portraits d’intimes et de sportifs en plein effort. Puis, au cours des années 30, inspiré par Forain et proche de Sem, il réalise de rapides croquis témoignant d’une ironie mordante. Il fréquente le milieu du cinéma : Jacques Feyder, Abel Gance, puis plus tard Robert Bresson, François Truffaut, Federico Fellini, et s’exprime également en réalisant des motifs de tissus d’inspiration Art nouveau très colorés, dont certains pour Bianchini Ferrier et pour Rochas en 1936. Il illustre des revues de mode et crée des modèles pour les couturiers Jacques Fath et Madame Carven. Il réalise des décors pour des soirées de gala à Cannes, La Baule et Lausanne et crée exceptionnellement des meubles.

À partir de 1949, dans sa quête du noir et blanc, il commence à ajouter des photographies en couleur. Avec son Rolleiflex, il privilégie le format carré jusqu’aux années 70, tout en ajoutant, avec son Leica, le format 24x36. Toujours fidèle à son journal, il continue à documenter sa vie : “Je suis empailleur des choses que la vie m’offre en passant”. Il séjourne à Vallauris, chez Pablo Picasso, et crée en 1954 l’association « Gens d’Image ». Des photographies sont publiées dans Point de vue et Images du Monde. En 1962, John Szarkowski organise la première exposition de ses photographies au Museum of Modern Art de New York. C’est la reconnaissance de « Lartigue photographe ». À partir de cette date, il ajoute le prénom de son père au sien : Jacques-Henri Lartigue.

En 1977, il est chargé de réaliser le portrait officiel du nouveau Président de la République Française, Valéry Giscard d’Estaing, qui devient un ami. De nombreux ouvrages lui sont consacrés. En 1979, il fait donation à l’État français de l’ensemble de son œuvre photographique. Célébré pour ses photographies, c’est paradoxalement la peinture qui constitue la grande histoire de sa vie. Il disparaît le 12 septembre 1986, à l’âge de 92 ans.

Jacques-Henri Lartigue

1894 – 1986

Jacques-Henri Lartigue

Jacques-Henri Lartigue

« Ma révolution intérieure, en somme c’est l’abandon de toutes les lois plus ou
moins imaginaires auxquelles je me croyais en devoir d’obéir. Mon « truc » c’est une liberté folle (et aussi une folie libre). »

Jacques Lartigue naît le 13 juin 1894 à Courbevoie, dans une famille aisée. Son père, Henri Lartigue, se passionne pour les objets de la modernité, l’automobile et la photographie, qu’il pratique en amateur. Jacques, fils cadet et choyé, grandit entouré de plaisirs et d’amusements, entre l’hôtel particulier parisien que sa famille occupe à partir de 1899 et la maison de vacances de Rouzat, au cœur du Puy-de-Dôme, qui sera vendue en 1923.

Enfant précoce, il commence à l’âge de 6 ans à noter dans un carnet l’activité de ses journées et ses réflexions personnelles. Son père l’initie à la photographie et lui offre dès l’âge de sept ans son premier appareil photographique (une chambre 13 x 18 à pied). Il capte tout ce qui l’amuse ou l’émerveille. L’écriture et l’image se conjuguent et se déploient de manière continue pour retenir l’instant vécu et commenter le quotidien. Le mouvement le stimule : les premiers avions, les automobiles, les manifestations sportives et les belles dames du Bois de Boulogne deviennent des sujets récurrents de ses premiers instantanés. Pour garder trace, il compose des albums de photographies, véritables chroniques de sa vie intime et familiale.

En 1912, il prend ses premières photographies en couleurs. Il fréquente l’Académie Jullian en 1915, où la peinture devient son activité professionnelle. Il est l’élève de J.P. Laurens et d’A. Decheneau. En 1919, il épouse Madeleine Messager, surnommée « Bibi », fille d’André Messager, compositeur, chef d’orchestre et directeur de l’Opéra, qui devient son modèle préféré. Le 23 août 1921, leur fils Dani naît.

1918

Lartigue dessine la Table 1918 pour sa demeure familiale.

1922

Jacques-Henri Lartigue expose ses oeuvres peintes à la galerie Georges Petit, à Paris.

1930s

Lartigue côtoie le milieu du cinéma en réalisant des motifs de tissus.

1962

Ses photographies sont exposées pour la première fois au Museum of Modern Art de New York.

Dès 1922, il expose ses œuvres peintes à Paris, à la Galerie Georges Petit. Il se lie d’amitié avec Sacha Guitry, Yvonne Printemps, Maurice Chevalier, Abel Gance et le peintre Van Dongen. Il compose des séries de portraits d’intimes et de sportifs en plein effort. Puis, au cours des années 30, inspiré par Forain et proche de Sem, il réalise de rapides croquis témoignant d’une ironie mordante. Il fréquente le milieu du cinéma : Jacques Feyder, Abel Gance, puis plus tard Robert Bresson, François Truffaut, Federico Fellini, et s’exprime également en réalisant des motifs de tissus d’inspiration Art nouveau très colorés, dont certains pour Bianchini Ferrier et pour Rochas en 1936. Il illustre des revues de mode et crée des modèles pour les couturiers Jacques Fath et Madame Carven. Il réalise des décors pour des soirées de gala à Cannes, La Baule et Lausanne et crée exceptionnellement des meubles.

À partir de 1949, dans sa quête du noir et blanc, il commence à ajouter des photographies en couleur. Avec son Rolleiflex, il privilégie le format carré jusqu’aux années 70, tout en ajoutant, avec son Leica, le format 24x36. Toujours fidèle à son journal, il continue à documenter sa vie : “Je suis empailleur des choses que la vie m’offre en passant”. Il séjourne à Vallauris, chez Pablo Picasso, et crée en 1954 l’association « Gens d’Image ». Des photographies sont publiées dans Point de vue et Images du Monde. En 1962, John Szarkowski organise la première exposition de ses photographies au Museum of Modern Art de New York. C’est la reconnaissance de « Lartigue photographe ». À partir de cette date, il ajoute le prénom de son père au sien : Jacques-Henri Lartigue.

En 1977, il est chargé de réaliser le portrait officiel du nouveau Président de la République Française, Valéry Giscard d’Estaing, qui devient un ami. De nombreux ouvrages lui sont consacrés. En 1979, il fait donation à l’État français de l’ensemble de son œuvre photographique. Célébré pour ses photographies, c’est paradoxalement la peinture qui constitue la grande histoire de sa vie. Il disparaît le 12 septembre 1986, à l’âge de 92 ans.