En 1927, Dufet devient directeur artistique de la galerie d’art Le Sylve, où sont exposés simultanément des œuvres d’art, objets artistiques et ensembles mobiliers. Il conçoit des ensembles fonctionnels, des meubles standards destinés à la production en série, qui sont salués dans les salons entre 1928 et 1938. Animé par le désir de rapprocher les arts utilitaires des beaux-arts, il réalise également des ensembles de luxe pour les paquebots Ile de France, Foch et Normandie.
Dufet fait sensation en 1929 lors du Salon d’Automne en présentant un bureau en zinc poli, commandé par la Compagnie Asturienne des Mines. Il imagine des décors avec des meubles « à système », participant à la « télé mécanisation de l’équipement humain » dans une logique industrielle. Pour le président de La Tribune des Nations, il conçoit des meubles motorisés, équipés de télécommandes, ainsi que la fameuse chaise à sandow.
En 1933, Dufet fonde Le Décor d’Aujourd’hui, une revue qui, jusqu'en 1957, propose des solutions pratiques en accordant une place importante aux industriels et aux jeunes créateurs. Nommé architecte d'État en 1939, il prépare l'Exposition de New York. Après la guerre, il ne crée plus de meubles, sauf un modèle très fonctionnel présenté lors de l’Exposition de 1947, conçu pour des logements exigus, mais qui ne sera pas édité.
En 1947, il épouse Rhodia, la fille du sculpteur Antoine Bourdelle, et consacre une grande partie de son temps à la conservation de l’œuvre de l’artiste. Avec elle, il assure la gestion du musée Bourdelle, qu'il contribue également à rénover et à agrandir.
Michel Dufet ne perd jamais sa passion pour la peinture, et s'éteint en 1985.