Pierre Chareau

Pierre Chareau

«  Satisfaire mieux aux exigences de notre raison et de nos sentiments évolués et confondus dans l’admirable beauté de vivre ».

Créateur de meubles, ensemblier et architecte, Pierre Chareau condense en moins de dix ans, de 1925 à 1932, une œuvre pure, empreinte de force et de tension rare.

Né le 4 août 1883 à Bordeaux, Chareau révèle une sensibilité artistique pour la musique, la peinture et le dessin. En 1900, il est à Paris où, après avoir échoué à l'examen d’entrée à l’École des Beaux-Arts, il rejoint la société Waring and Gillow en 1903. Il y apprend le métier de calqueur, un travail de précision, et se consacre en autodidacte à l'étude de l'architecture. En juillet 1904, il épouse une Anglaise, Louise Dyte, surnommée "Dollie". C’est elle qui lui permet d’obtenir sa première commande en 1919 : il aménage l’appartement parisien du couple formé par Annie Bernheim et le docteur Jean Dalsace, qui deviendront des amis proches. Cet intérieur, à la fois original et épuré, lui vaut d’être remarqué au Salon d’Automne. Sa reconnaissance grandit en 1924 avec la réalisation des décors du film
L'Inhumaine de Marcel L'Herbier. Sa boutique, située au 3, rue du Cherche-Midi, devient une vitrine pour ses créations ainsi que celles de ses amis artistes comme Hélène Henry, Jean Lurçat, Jean Burkhalter, Georges Braque, Juan Gris, Masson et Max Ernst.

1924

Chareau imagine les décors du film L'Inhumaine, de Marcel L'Herbier.

1920s

Pierre Chareau reçoit de nombreuses commandes et aménage les intérieurs d'une clientèle d'élite.

1928 - 1931

En collaboration avec Bernard Bijvoët, Chareau conçoit son chef d'oeuvre, la Maison de Verre.

1947

Chareau s'aventure outre-Atlantique en réalisant la maison-atelier du peintre américain Robert Motherwell à East Hampton, Long Island.

Pour ses meubles, il s’appuie sur le savoir-faire d’artisans de grande qualité, notamment le ferronnier Dalbet avec qui il collabore pour la première fois en 1924. Il privilégie le contraste des matériaux, l’invention du détail et l’analyse de la fonction. À partir de 1927, Chareau développe des meubles dits "structurants" pour ses intérieurs : des parois-éventail, des parois mobiles, créant une géométrie variable, véritable jeu cinétique dans l’architecture. Ses lampes, comme ses meubles, traduisent une esthétique à la fois dépouillée et sculpturale.

Il reçoit de nombreuses commandes d’aménagements intérieurs, principalement d’une clientèle d’élite. Parmi ses commandes notables, on peut citer : Mme Hélène Bernheim à Paris (1925), la famille Noailles à Hyères (1925), Mme Jacques Errera à Bruxelles (1926), le docteur Robert Dalsace (1926-1927), et M. Reifenberg (1927). Face à cette inventivité exceptionnelle, le cercle de ses amis et clients s’élargit pour inclure Georgette Lévy, Edmond Fleg, Teplansky, Daniel Dreyfus, la famille Grumbach, Thérèse Bonney, Lise Deharme, Octave Homberg, et bien d’autres.

Discret mais passionné par le débat architectural, il présente à l'Exposition internationale des Arts décoratifs de 1925 un bureau-bibliothèque pour une ambassade française. Il réalise également le Club-house du golf de Beauvallon, la villa Vent d’Aval à Beauvallon (1927), les salles de réception du Grand-Hôtel de Tours (1928), et participe en 1930 à la première exposition de l’U.A.M. (Union des Artistes Modernes). Il aménage le hall d’entrée de La Semaine à Paris (1930) et les bureaux de la société L.T.T. (Lignes Télégraphiques et Téléphoniques) en 1932.

Son chef-d'œuvre, conçu en collaboration avec Bernard Bijvoët, est la Maison de verre (1928-1931), rue Saint-Guillaume à Paris, réalisée pour le docteur Dalsace et son épouse. Cette maison est un modèle de modernité et d’ingéniosité exemplaire.

Avec la récession économique et les difficultés à faire accepter ses créations jugées trop audacieuses, Chareau part aux États-Unis en 1940 avec Dollie. Sa plus importante réalisation outre-Atlantique est la maison-atelier du peintre américain Robert Motherwell à East Hampton, Long Island (1947). Pierre Chareau décède à l’été 1950.

Chareau était moderne par essence.

Pierre Chareau

1883 – 1950

Pierre Chareau

Pierre Chareau

«  Satisfaire mieux aux exigences de notre raison et de nos sentiments évolués et confondus dans l’admirable beauté de vivre ».

Créateur de meubles, ensemblier et architecte, Pierre Chareau condense en moins de dix ans, de 1925 à 1932, une œuvre pure, empreinte de force et de tension rare.

Né le 4 août 1883 à Bordeaux, Chareau révèle une sensibilité artistique pour la musique, la peinture et le dessin. En 1900, il est à Paris où, après avoir échoué à l'examen d’entrée à l’École des Beaux-Arts, il rejoint la société Waring and Gillow en 1903. Il y apprend le métier de calqueur, un travail de précision, et se consacre en autodidacte à l'étude de l'architecture. En juillet 1904, il épouse une Anglaise, Louise Dyte, surnommée "Dollie". C’est elle qui lui permet d’obtenir sa première commande en 1919 : il aménage l’appartement parisien du couple formé par Annie Bernheim et le docteur Jean Dalsace, qui deviendront des amis proches. Cet intérieur, à la fois original et épuré, lui vaut d’être remarqué au Salon d’Automne. Sa reconnaissance grandit en 1924 avec la réalisation des décors du film
L'Inhumaine de Marcel L'Herbier. Sa boutique, située au 3, rue du Cherche-Midi, devient une vitrine pour ses créations ainsi que celles de ses amis artistes comme Hélène Henry, Jean Lurçat, Jean Burkhalter, Georges Braque, Juan Gris, Masson et Max Ernst.

1924

Chareau imagine les décors du film L'Inhumaine, de Marcel L'Herbier.

1920s

Pierre Chareau reçoit de nombreuses commandes et aménage les intérieurs d'une clientèle d'élite.

1928 - 1931

En collaboration avec Bernard Bijvoët, Chareau conçoit son chef d'oeuvre, la Maison de Verre.

1947

Chareau s'aventure outre-Atlantique en réalisant la maison-atelier du peintre américain Robert Motherwell à East Hampton, Long Island.

Pour ses meubles, il s’appuie sur le savoir-faire d’artisans de grande qualité, notamment le ferronnier Dalbet avec qui il collabore pour la première fois en 1924. Il privilégie le contraste des matériaux, l’invention du détail et l’analyse de la fonction. À partir de 1927, Chareau développe des meubles dits "structurants" pour ses intérieurs : des parois-éventail, des parois mobiles, créant une géométrie variable, véritable jeu cinétique dans l’architecture. Ses lampes, comme ses meubles, traduisent une esthétique à la fois dépouillée et sculpturale.

Il reçoit de nombreuses commandes d’aménagements intérieurs, principalement d’une clientèle d’élite. Parmi ses commandes notables, on peut citer : Mme Hélène Bernheim à Paris (1925), la famille Noailles à Hyères (1925), Mme Jacques Errera à Bruxelles (1926), le docteur Robert Dalsace (1926-1927), et M. Reifenberg (1927). Face à cette inventivité exceptionnelle, le cercle de ses amis et clients s’élargit pour inclure Georgette Lévy, Edmond Fleg, Teplansky, Daniel Dreyfus, la famille Grumbach, Thérèse Bonney, Lise Deharme, Octave Homberg, et bien d’autres.

Discret mais passionné par le débat architectural, il présente à l'Exposition internationale des Arts décoratifs de 1925 un bureau-bibliothèque pour une ambassade française. Il réalise également le Club-house du golf de Beauvallon, la villa Vent d’Aval à Beauvallon (1927), les salles de réception du Grand-Hôtel de Tours (1928), et participe en 1930 à la première exposition de l’U.A.M. (Union des Artistes Modernes). Il aménage le hall d’entrée de La Semaine à Paris (1930) et les bureaux de la société L.T.T. (Lignes Télégraphiques et Téléphoniques) en 1932.

Son chef-d'œuvre, conçu en collaboration avec Bernard Bijvoët, est la Maison de verre (1928-1931), rue Saint-Guillaume à Paris, réalisée pour le docteur Dalsace et son épouse. Cette maison est un modèle de modernité et d’ingéniosité exemplaire.

Avec la récession économique et les difficultés à faire accepter ses créations jugées trop audacieuses, Chareau part aux États-Unis en 1940 avec Dollie. Sa plus importante réalisation outre-Atlantique est la maison-atelier du peintre américain Robert Motherwell à East Hampton, Long Island (1947). Pierre Chareau décède à l’été 1950.

Chareau était moderne par essence.